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Haut potentiel et perfectionnisme : un duo exigeant


Deux zèbres entrelacés

Le perfectionnisme est souvent perçu comme une qualité valorisée dans notre société. Être exigeant envers soi-même, viser l’excellence, vouloir toujours s’améliorer… autant d’aspirations louables. Mais lorsqu’il devient excessif, le perfectionnisme peut être un frein au bien-être et à l’épanouissement, en particulier chez les zèbres (HP).


Pourquoi les profils HP sont-ils si souvent perfectionnistes ? Comment cette quête de perfection peut-elle se transformer en obstacle ? Et surtout, comment en sortir pour retrouver un équilibre plus sain ?


🔍 Pourquoi le perfectionnisme est-il fréquent chez les zèbres ou haut potentiel ?


Les personnes à haut potentiel ont des caractéristiques cognitives et émotionnelles qui les rendent particulièrement sujettes au perfectionnisme. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :


1. Une pensée en arborescence et une conscience aiguë des détails


Les HP perçoivent le monde avec une richesse et une complexité inhabituelles. Leur cerveau fonctionne en mode "hyper-connecté", leur permettant de voir des liens et des nuances que d’autres ne perçoivent pas. Mais cette capacité peut aussi les amener à détecter en permanence ce qui pourrait être amélioré, voire à s’attarder sur des détails insignifiants. Et cela peut s'avérer "lourd" pour eux-mêmes comme pour leur entourage proche.


2. Une recherche constante de sens et d’excellence


Les HP ne se contentent pas du "moyen". Ils ont un fort besoin de sens et veulent que tout ce qu’ils entreprennent ait une valeur profonde. Ce souci de cohérence les pousse souvent à aller au bout des choses, parfois jusqu’à l’épuisement. Ou au contraire à mettre la barre tellement haut qu'ils sont découragés avant d'avoir commencé.


3. Une hypersensibilité aux critiques et au regard des autres


Avec une sensibilité accrue, les HP ressentent les critiques de manière plus intense. Certains perfectionnistes développent ainsi une peur de l’échec ou du jugement, qui peut les amener à repousser sans cesse l’achèvement d’un projet (procrastination) ou à éviter certaines situations par peur de ne pas être "assez bien".


Cette hypersensibilité à accueillir la critique peut les mettre à mal, notamment sur le plan professionnel et les isoler sur le plan relationnel, quand bien même leur capacités sont grandes et parfois exceptionnelles !


4. Une quête de reconnaissance et un sentiment de décalage


De nombreux HP ont grandi en se sentant "différents". Leur perfectionnisme peut être une manière inconsciente de chercher leur place et de prouver leur valeur, que ce soit dans le cadre professionnel, familial ou social.


⚠️ Perfectionnisme et haut potentiel, les pièges :


Si le perfectionnisme peut être un moteur puissant, il peut aussi devenir une véritable source de souffrance lorsqu’il est trop rigide ou excessif.


Voici quelques dangers que l'on retrouve fréquemment chez ce type de profil :

  • L’auto-sabotage : comme mentionné plus haut, vouloir atteindre un idéal inatteignable peut conduire à l’inaction ou à la procrastination.

  • L’épuisement : en ne s’accordant aucun répit, les HP risquent le burn-out, notamment dans le cadre professionnel.

  • La peur de l’échec : le besoin de tout maîtriser empêche parfois d’oser se lancer dans de nouveaux projets.

  • Une satisfaction toujours différée : au lieu de célébrer leurs réussites, les perfectionnistes HP passent immédiatement à l’objectif suivant, mû par ce besoin presque vitale de quête de sens.


🔑 Comment apprivoiser son perfectionnisme ?


Le perfectionnisme n’est pas une fatalité et voici quelques pistes pour en tirer le meilleur, sans en subir les effets négatifs :


1. Accepter l’imperfection comme partie intégrante du processus


Un projet imparfait mais terminé est toujours plus utile qu’un projet parfait mais inachevé. Il est important d’apprendre à faire confiance à l’évolution des choses, et à accepter que tout ne soit pas sous contrôle.


Et pour ça, la création artistique est une voie royale ! Abonnez vous pour être informé(e)s des ateliers créatifs et thérapeutiques à venir !


2. Réévaluer ses standards de réussite


Se demander : "À partir de quel point ce que je fais est déjà suffisamment bon ?". Redéfinir ses attentes permet d’éviter de s’épuiser dans une quête de perfection impossible.


3. Apprendre à célébrer ses succès


Les HP perfectionnistes ont tendance à minimiser leurs réussites. Prendre le temps de reconnaître et apprécier ce qui a été accompli aide à équilibrer la balance et à nourrir la motivation.


4. Développer l’auto-compassion


S’autoriser à faire des erreurs, être bienveillant envers soi-même et comprendre que l’échec fait partie du chemin est essentiel pour avancer avec plus de sérénité.


5. Se poser les bonnes questions


Quand le perfectionnisme bloque une action, se demander :


  • "Est-ce que ce détail change vraiment l’impact global ?"

  • "Quelle serait la pire conséquence si ce n’était pas parfait ?"

  • "Si un ami était dans ma situation, que lui dirais-je ?"


Ces simples réflexions permettent souvent de relativiser et de lâcher prise sur l’exigence excessive.


💡 Conclusion : vers un perfectionnisme plus sain


Le perfectionnisme des HP est une arme à double tranchant. Lorsqu’il est bien dosé, il devient un moteur de progression, une source de créativité et d’excellence. Mais lorsqu’il devient excessif, il engendre stress, frustration et fatigue.


L’enjeu est donc d’apprendre à trouver un équilibre, à s’autoriser des pauses et à voir la perfection non comme une finalité, mais comme une direction vers laquelle tendre, sans s’y perdre.


Finalement, être "suffisamment bon", c’est déjà une belle réussite, non ? 😉


Je suis Marie-Claire, thérapeute holistique spécialisée dans l’accompagnement des personnes à haut potentiel (zèbres), hypersensibles et empathes. 


Je vous aide à trouver votre place et à révéler tout votre potentiel !




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