La plainte, piège ou moteur du changement ? Et quand devient-elle un poids invisible pour les hypersensibles ?
- ZoomZebre
- 4 avr.
- 6 min de lecture
Deux points de vue indissociables car souvent imbriqués !
D'un côté nous avons les plaintifs chroniques qui sont dans un mode de fonctionnement dont ils ont du mal à sortir et de l'autre les hypersensibles et empathes, en qui ils trouvent une écoute bienveillante et constructive, car ces derniers ressentent si bien la souffrance de l'autre, qu'ils ne peuvent s'empêcher de porter secours à leur prochain.
Que vous rentriez dans l'une ou l'autre de ces deux catégories, cet article devrait vous apporter quelques éclaircissements, pour une meilleure compréhension de vos mécanismes ou de celui de "l'autre", et quelques pistes à explorer afin d'améliorer ce qui demande à l'être. Et pourquoi pas partager cet article avec votre compagne ou compagnon de vie puisqu'il s'agit d'un duo souvent complémentaire que l'on pourrait résumer en énergies action/inertie.

La plainte : piège ou moteur du changement ?
Pourquoi se plaint-on ?
Se plaindre, c'est humain. C'est une façon d'exprimer sa frustration, sa colère, sa tristesse. C’est aussi une demande implicite d’écoute, de soutien ou de validation.
Mais il y a deux types de plaintes :
✔️ La plainte constructive : elle exprime une difficulté avec un vrai désir de changement. La personne cherche un soutien pour avancer.
❌ La plainte chronique : celle-ci devient un mode de fonctionnement. Elle prend toute la place, devient automatique, elle revient toujours sur les mêmes problèmes, sans aucune volonté de transformation et enferme la personne dans une boucle infernale.
Le piège de la plainte chronique est qu'elle empêche d'avancer
Se plaindre en permanence donne l’illusion d’agir. Quand on exprime son mal-être, on a l’impression de faire quelque chose. Mais en réalité, cela ne rapproche pas de la solution.
Je souffre → Je me plains
Je me plains → Je soulage temporairement mon émotion en déversant mon énergie négative sur "l'autre", si c'est mon partenaire de vie, je l'ai à portée de main et c'est encore mieux...
Je ne mets rien en place pour créer le changement donc rien ne change → Alors je me plains encore et je tourne en boucle
Résultat ? Rien ne bouge.
🔸 Cela vous bloque dans un rôle de victime : "Je ne peux rien faire, c’est comme ça..., ça ne sert à rien de toute façon..., j'ai déjà fait ça (mais en fait non vous ne l'avez pas fait, sinon ça se saurait !)..."
🔸 Cela vous isole : les autres finissent par se lasser d’entendre vos plaintes
🔸 Cela nourrit votre frustration : plus vous parlez du problème, plus il prend de place et plus vous renforcez la croyance, souvent inconsciente, que c'est comme ça et que vous n'y pouvez de toute façon rien !
Et surtout : se plaindre active dans le cerveau les circuits du stress et du mal-être. Plus on se focalise sur ce qui ne va pas, plus on renforce les connexions neuronales associées à la frustration et à l’impuissance.
Se plaindre sans agir : un poids invisible pour les hypersensibles
Les hypersensibles ont un don précieux : une grande qualité d'écoute et une empathie naturelle.
Face à quelqu’un qui se plaint, ils ne peuvent pas s'empêcher :
d'écouter attentivement
d'essayer de comprendre
de donner des conseils
de ressentir profondément l’émotion de l’autre et de lui donner de l'attention
Mais pour les hypersensibles, faire face aux plaintes sans actions des autres cela devient une combinaison épuisante.
Parfois, après une conversation, vous sentez une fatigue inexplicable, une lourdeur mentale, un besoin de vous isoler afin de vous ressourcer.
Pourquoi ? Parce que certaines plaintes sont énergivores. Si vous êtes hypersensibles, toute l'énergie que vous déployez à aider celui qui se plaint pour se plaindre équivaut à remplir un puit sans fond ou a montrer les chemins qui existent à un hamster tournant inexorablement dans sa roue !
Le problème ? Les hypersensibles captent et absorbent ces énergies stagnantes.
🧠 Un dialogue intérieur typique :
"Je ressens son mal-être, comment puis-je l'aider ?""Mais il/elle ne met rien en place et dis "mais" à tous les conseils que je lui donne...""Pourquoi continue-t-il/elle à me raconter toujours la même chose ?""Je suis fatigué(e), frustré(e), je me sens impuissant(e), et maintenant je suis vidé(e) !"
Plus vous écoutez ce type de plainte, plus vous donnez de votre énergie sans retour.
Pourquoi certaines plaintes nous épuisent autant ?
🔹 Parce qu’elles sont répétitives : écouter les mêmes histoires sans évolution est épuisant.
🔹 Parce qu’elles ne cherchent pas de solution : l’énergie tourne en rond, sans issue.
🔹 Parce qu’elles créent un déséquilibre : vous donnez votre attention, votre temps, vos conseils… mais la personne ne fait aucun effort pour avancer.
🔹 Parce qu’elles activent votre cerveau empathique : vous ressentez physiquement et émotionnellement la souffrance de l’autre, comme si c’était la vôtre.
Résultat ? Vous ressortez vidé(e), frustré(e), et parfois même vous culpabilisez de ne pas pouvoir "sauver" la personne. Attention de ne pas être piégé(e) dans le rôle du sauveur. Ce cercle vicieux qui vous vide de votre énergie
Alors, comment sortir de cette spirale infernale pour les uns et se préserver pour les autres tout en créant un cercle vertueux ?
Pour les plaintifs chroniques :
1 - Il faut déjà que vous ayez véritablement envie d'en sortir. Alors posez vous d'abord la question qui peut tout changer :
Est-ce que je veux vraiment que ça change ? ☀️
Car oui, parfois, l’idée du changement fait plus peur que la situation actuelle. Il faut être honnête avec soi-même : suis-je prêt(e) à changer ou est-ce que je préfère rester dans ce que je connais, car même si cela m'est inconfortable il est possible que j'y trouve une forme de confort. Ne dit-on pas rester dans sa zone de confort ?
2 - Passer de la plainte à la demande
Au lieu de dire "Rien ne va, c’est toujours pareil... je me sens limité(e)... je n'y arrive pas... j'ai mal au ventre, cette situation m'angoisse... je déteste être comme ça...", demandez-vous :
👉 De quoi ai-je besoin, concrètement ?
👉 Quelle est la part de moi qui ressens cela ?
👉 Quelle action puis-je mettre en place dès maintenant pour apporter un changement ?
3 - Faire un premier petit pas
Pas besoin de tout révolutionner en un jour.
Un micro-changement suffit à briser la boucle.
👉 Un appel, une inscription, une conversation, une décision…
4 - Remplacer la plainte par la gratitude
Oui, tout n’est pas parfait. Mais il y a forcément des choses positives, même minimes. Et plus on les identifie, plus on les renforce.
Pour les hypersensibles, comment se préserver sans culpabiliser ?
1 - Reconnaître les plaintes énergivores
Demandez-vous : "Cette personne veut-elle vraiment avancer ou cherche-t-elle juste une oreille compatissante ?"
Si vous entendez toujours la même plainte sans aucune action derrière, il est temps de poser une limite.
2 - Rediriger vers la solution plutôt que l’écoute passive
Au lieu de dire "Je comprends, c’est difficile...", essayez plutôt :
👉 "Et toi, qu’est-ce que tu pourrais faire pour changer ça ?"
👉 "As-tu déjà essayé... (proposez lui une action concrète) ?"
Si la personne élude toujours ces questions, c’est qu’elle n’est pas prête à changer.
3 - Protéger votre énergie
Limitez le temps passé à écouter les plaintes chroniques
Établissez des limites claires : "Je veux bien t’écouter, mais si on parlait aussi de solutions ?" ou apprenez à dire stop et non
Après une discussion lourde, prenez un moment pour vous recentrer (marche, respiration, musique…).
4 - Ne plus prendre sur vous ce qui ne vous appartient pas
Vous n’êtes pas responsable du changement des autres. Vous pouvez guider, inspirer, encourager… mais vous ne pouvez pas agir à leur place.
En conclusion,
La plainte ponctuelle est saine. Mais si elle devient chronique, elle devient un frein à votre propre évolution.
Si vous voulez changer pour de vrai, il est temps de faire un premier pas. Même petit. Même imparfait. Mais un pas vers du nouveau.
Hypersensibles, arrêtez de vous épuiser pour rien !
Vous avez un grand cœur, une oreille attentive, une empathie immense. Mais pour continuer à aider les autres, il faut aussi vous préserver.
❓ Et vous, où en êtes-vous ?
Est-ce que vous exprimez vos difficultés pour avancer, ou est-ce que vous tournez en boucle sans jamais passer à l’action ?
Avez-vous déjà ressenti cette fatigue après avoir écouté quelqu’un se plaindre ? Comment gérez-vous ça ?
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Je suis Marie-Claire, thérapeute holistique spécialisée dans l’accompagnement des personnes à haut potentiel (zèbres), hypersensibles et empathes.
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