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Pourquoi vaut-il mieux se confier à son journal intime qu'à une IA ?

Se confier à son journal intime ou à une IA : deux expériences radicalement différentes


Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) s’invite de plus en plus dans notre quotidien, une question intime se pose : que se passe-t-il quand nous choisissons de confier nos pensées profondes à une IA plutôt qu’à un journal intime ? Est-ce la même chose ? La réponse est clairement non. Et cette différence en dit long sur notre rapport à nous-mêmes.



Femme se regardant dans un miroir

1. Le journal intime : un miroir silencieux qui nous renvoie à nous-mêmes


 Une introspection inspirante

Écrire dans un journal intime est un acte sans témoin. Le carnet ne répond pas, ne juge pas, ne conseille pas. Il peut être un réceptacle neutre où l’on déverse ses émotions de façon brutes. Ce silence a un pouvoir unique : il nous oblige à devenir notre propre interlocuteur. L’effort d’écrire et de mettre des mots sur nos pensées nous pousse à clarifier ce que nous ressentons vraiment.

« Écrire, c’est s’entendre penser », disait Julia Cameron dans Libérer sa créativité.


 Un espace d’authenticité réelle

Puisque le journal ne nous répond pas, nous n’avons aucune attente. Nous pouvons écrire des choses incohérentes, contradictoires, même honteuses. Afin d'en retirer tous les bénéfices, c’est un acte d’intimité qui se veut et se peut être radicalement honnête, puisque que l’unique destinataire c’est nous.


 Un processus lent mais transformateur

Le journal intime ne donne pas de solutions, il nous renvoie à notre propre responsabilité. Et c’est précisément ce qui le rend intéressant : nous devons nous débrouiller avec nous-mêmes, accepter nos ombres, trouver nos propres réponses.


2. Se confier à une IA : un dialogue interactif et orienté vers l’extérieur


 Une présence « répondante »

À l’inverse, se confier à une IA comme ChatGPT ou tout autre agent conversationnel n’est pas un acte solitaire. Même si elle n’est pas humaine, l’IA joue un rôle actif : elle répond et propose des pistes. Cela change tout : nos mots ne sont plus seulement un déversement, ils deviennent une conversation.


 Une co-construction du sens

L’IA ne ressent rien, mais elle est entraînée à mettre en forme nos pensées, à reformuler et à faire référence à d'autres systèmes de pensées. Certaines personnes décrivent cette expérience comme parler à un coach neutre (c'est ce que doit être un coach en principe...) : l’IA ne juge pas, mais elle peut offrir des perspectives auxquelles nous n’aurions pas pensé seul.es.


 Une illusion de relation humaine

Cependant, cette interaction peut créer une illusion de réciprocité émotionnelle. Il est facile d’oublier qu’on parle à un algorithme et non à une conscience. La dépendance peut aussi s’installer : puisqu’elle répond toujours, on peut s’y accrocher au lieu de développer notre capacité à nous auto-réguler émotionnellement.


3. Les enjeux psychologiques et philosophiques


Le journal intime nous confronte à nous-mêmes

  • Il nous rend responsables : pas de conseils, pas de solutions toutes faites.

  • Il nous apprend la patience, l’écoute de nos propres processus.

  • Il nourrit une forme de solitude fertile, indispensable à l’autonomie psychique.


L’IA nous donne un sentiment de soutien immédiat

  • Elle offre un effet miroir actif, comme un ami bienveillant, mais sans discernement.

  • Elle peut aider à débloquer des pensées, à structurer des idées.

  • Mais elle peut aussi détourner de l’essentiel : apprendre à s’écouter seul.


4. Faut-il choisir l’un plutôt que l’autre ?


Sous un certain angle, ces deux pratiques peuvent être complémentaires, surtout pour les personnes qui ont dû mal à s'auto-analyser :


  • Le journal intime est un espace authentique et sacré, idéal pour l’introspection profonde et l’expression sans filtre.

  • L’IA peut éventuellement être utilisé en complémentarité, comme un outil de clarification et d’élaboration, pour reformuler les pensées, suggérer des angles nouveaux, voire proposer des exercices.


Cependant, je reste non partisane de l'IA et reste convaincue qu'un des plus grands dangers en ayant recours à l'IA est d'appauvrir l'humain sur le plan intellectuel. L'esprit critique, la réflexion, l'analyse, la controverse, l'introspection... toutes ces capacités peuvent s'apprendre et être enseigner, se développer et enrichir l'humain tout en valorisant son immense potentiel non encore exploité.


En conclusion : se rappeler à qui on parle vraiment


Se confier à un journal intime, c’est se confier à soi. Se confier à une IA, c’est se confier à un outil qui nous aide à mieux dialoguer avec nous-mêmes, mais qui ne remplace jamais cette confrontation intime. la prochaine fois que vous ressentez le besoin de déposer vos émotions, ouvrez un carnet. Votre journal intime sera toujours là, fidèle, silencieux et profondément humain.


La vraie question n’est donc pas « à qui parler ? », mais « ai-je le courage de m’écouter vraiment ? ».


Et si vous avez besoin de parler à quelqu'un, faites appel à un professionnel de l'accompagnement, il.elle est formé.e pour ça et saura vous aider à y voir plus clair tout en favorisant vos propres remises en question.


Je suis Marie-Claire, thérapeute holistique spécialisée dans l’accompagnement des personnes à haut potentiel (zèbres), hypersensibles et empathes


Je vous aide à mieux vous comprendre, à apaiser votre mental et à exploiter pleinement votre potentiel grâce à des approches créatives et transformatrices.


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